Il n’y aura pas malheureusement de Français à l’affiche des finales de PSA de Normandie 2023 (Challenger 3, 3 000 $ hommes et femmes) dimanche, mais on a néanmoins assisté à du beau spectacle samedi après-midi au Art’Sport Café.
Nous avons recueilli les impressions des quatre finalistes après leur qualification.
Lowri Roberts 
après sa victoire face à Caroline Lyng 
(8-11, 11-3, 11-7, 11-8)« Effectivement, ce sera ma première finale en PSA et je suis évidemment super contente, mais il faut dire aussi que je n’ai pas disputé beaucoup de tournois : j’ai eu une grosse baisse de motivation à cause de la crise sanitaire et j’ai été à l’université. J’essaie de me relancer sur le circuit mais ce n’est pas simple ! Aujourd’hui (samedi), j’ai eu une entame compliquée. Je ne suis pas au top physiquement (NDLR : elle pointe la ‘K-tape’ sur sa cuisse), alors que habituellement mon jeu s’appuie sur les courses et la défense. J’ai dû réfléchir (rires) et jouer différemment, et ça a plutôt bien fonctionné. Concernant la finale, je ne connais pas du tout mes deux adversaires potentielles, je vais donc aller observer leur match de près ! »
Maria Tovar 
après sa victoire face à Lauren Baltayan 
(11-8, 11-6, 3-11, 11-13, 12-10)« Qu’est-ce que je ressens juste après cette victoire ? C’est vraiment un mélange de plusieurs émotions différentes, notamment du soulagement et de la joie. J’ai mené 2-0, puis j’ai laissé filer ces quatre balles de match dans le quatrième jeu. J’étais en colère contre moi-même, mais quand je me suis retrouvée dans la situation inverse à 10-6 contre moi dans le cinquième, je me suis dit que je devais me faire confiance et jouer mon squash. Il ne reste plus qu’un match pour aller chercher le titre, et je vais tout donner ! Je vais bien le préparer en discutant avec mon entraîneur et ma sœur (NDLR : sa sœur aînée Laura est n°97 mondiale), qui m’encourage énormément. Effectivement, on joue beaucoup de compétition de double ensemble. C’est une discipline qui est très amusante, et forcément vu notre lien on se comprend les yeux fermés sur le court. »
Rowan Damming 
après sa victoire face à Ondrej Vorlícek 
(11-9, 11-5, 11-2)« J’avais un plan de jeu assez précis, qui était notamment de jouer très haut sur le T car il joue énormément de balles croisées. Je sors d’un championnat d’Europe junior un peu frustrant : je me suis dit que parce que j’étais champion du monde, je devais absolument être champion d’Europe et ça m’a mis beaucoup de pression inutile – surtout en finale de l’épreuve individuelle, je n’avais jamais ressenti auparavant. Du coup, mon objectif en venant ici était de ne pas du tout penser aux résultats, aux points etc. mais à la stratégie à mettre en place dans chacun de mes matches. »
Miko Aijanen 
après sa victoire face à Toufik Mekhalfi (13-11, 9-11, 8-11, 11-3, 11-8)« Je n’avais pas de très bonnes sensations en début de match, notamment à l’avant du court. Je crois que j’étais un peu nerveux, et d’ailleurs même si le match a duré 77 minutes je suis davantage fatigué mentalement que physiquement. C’est ma première finale sur le circuit PSA depuis mon retour (NDLR : Miko avait atteint la 88ème place mondiale en 2020 avant de partir étudier dans une université américaine), c’est une bonne chose. Je crois que mon style de jeu et mon approche des matches n’a pas trop changé, aujourd’hui je m’en suis sorti en ne lâchant rien et en étant solide. Maintenant je vais bien récupérer en vue de la finale, j’avais gagné contre Rowan l’année dernière mais ça avait été un gros combat et je ne m’attends pas à autre chose. »